[Revue de presse] ● Roman : «La Clé USB», de Jean-Philippe Toussaint
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@Tom-Syphers :thumbs_up:
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[ Moustique ⎟ Édition du mercredi 11 septembre 2019 ⎟ Page 74 ]
Moustique est un hebdomadaire belge de programmes télé et d’actualité générale
Bons Belges
Autour de Jean-Philippe Toussaint, star des lettres belges, d’autres auteurs de chez nous tentent de se frayer un chemin dans ce jeu de pistes cruel qu’est la rentrée littéraire. Par Jean-Luc Cambier et Sébastien Ministru
La clé USB. Plus que jamais romanesque, pour une fois autobiographique, le dernier Toussaint espionne en Chine et se souvient à Bruxelles.
Premières lignes Les histoires d’amours éperdues avec Marie Madeleine Marguerite de Montalte sont derrière lui, après douze ans et quatre romans (Faire l’amour, Fuir, La vérité sur Marie et Nue). Mais au moment où s’achevait cette tétralogie (2013), Jean-Philippe Toussaint avait aussi la tristesse de perdre son père. C‘est l’élément déclencheur d’une volonté d’écrire enfin sur Bruxelles. En réalité, son court récit Football (2015) revenait déjà sur les traces de son enfance, jusqu’à cette plaine de jeux qu’on retrouve ici dans un final qui transforme un bon roman en un grand livre. Jusque-là, on s’amusait d’un thriller habilement décalé avec un eurocrate en héros maladroit. Mais les vingt dernières pages vont à l’essentiel, l’essentiel de ce qui fait une vie. Des lieux et des bonheurs passés, une admiration intimidante pour ses parents, la consolation des beautés de la nature à se partager quand les valeurs qui unissent votre famille ne trouvent plus guère de place dans le présent. (…)
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[ France Culture ⎟ Émission du 5 septembre 2019 ⎟Podcast ⎟ 55 minutes ]
France Culture - La dispute animé par Arnaud Laporte du lundi au vendredi de 19h à 20h
Au sommaire de cette Dispute Littérature : “Clé USB” de Jean-Philippe Toussaint, (les 17 premières minutes de l’émission, NDLR) “Le coeur de l’Angleterre” de Jonathan Coe, “Forêt-Furieuse” de Sylvain Pattieu et le journal de Lucile Commeaux.
Présentation de l’éditeur : " Lorsqu’on travaille à la Commission européenne dans une unité de prospective qui s’intéresse aux technologies du futur et aux questions de cybersécurité, que ressent-on quand on est approché par des lobbyistes ? Que se passe-t-il quand, dans une clé USB qui ne nous est pas destinée, on découvre des documents qui nous font soupçonner l’existence d’une porte dérobée dans une machine produite par une société chinoise basée à Dalian ? N’est-on pas tenté de quitter son bureau à Bruxelles et d’aller voir soi-même, en Chine, sur le terrain ?"
L’avis des critiques
- « Un roman qui nous parle de l’inquiétude des hommes face à l’avenir. » Sonia Déchamps
- « Une grande qualité d’écriture, Jean-Philippe Toussaint à son meilleur. » Arnaud Laporte
- « On commence par un roman sur les institutions, très documenté, puis il brouille les pistes et on entre dans un roman d’espionnage. De plus, c’est un roman extrêmement drôle. » Lucile Commeaux
- « Un roman à clés que l’on a plaisir à relire une fois l’énigme dévoilée. » Laurent Nunez
Ecouter le podcast en ligne : https://www.franceculture.fr/emissions/la-dispute/litterature-cle-usb-le-coeur-de-langleterre-foret-furieuse
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[ Liberation ⎟ Édition du samedi 14 et dimanche 15 septembre 2019 ⎟page 46 - 47 ]
Codes en stock
Jean-Philippe Toussaint sur la piste de pirates informatiques spécialisés dans le bitcoin. Par Philippe Lançon
Extrait (…) Le plus compliqué, ici, c’est ce pour quoi le narrateur est discrètement contacté par deux Bulgares qui travaillent pour la société chinoise qui semble un écran : la technologie blockchain. C’est une «technologie de stockage», «un immense registre anonyme et infalsifiable, qui contient l’historique de toutes les transactions effectuées entre utilisateurs depuis sa création». Elle stocke, protège et contrôle les échanges payés en bitcoin à travers le monde. Naturellement, des tas d’entreprises plus ou moins nettes tentent d’y avoir accès, et c’est précisément pour obtenir un agrément que les Bulgares approchent le narrateur. L’une des vertus du roman est de créer un suspense permanent, presque cinématographique, presque mais pas tout à fait, en nous contant des histoires a priori incompréhensibles de minage de codes, de «backdoors» permettant d’entrer dans les systèmes les mieux sécurisés pour en prendre le contrôle. L’auteur a dû se lancer un défi, qu’il a parfaitement relevé : faire en sorte que la tension propre au récit soit assez forte pour nous faire avaler tout ce qu’on ne comprend pas ; pour nous faire croire que nous sommes plus intelligents que nous sommes. (…)
L’article complet également en ligne : https://next.liberation.fr/livres/2019/09/13/codes-en-stock_1751186
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[ France Culture ⎟ Émission du 14 septembre 2019 ⎟ Podcast ]
Les matins du samedi animé par Caroline Broué
Jean-Philippe Toussaint invité par Manon Aubry - 30 minutes - (à partir de 12 minutes 45)
Synopsis Notre premier invité est un écrivain à qui l’on lui doit des perles littéraires, de “La Salle de bain” à la tétralogie consacrée à Marie Madeleine Marguerite de Montalte, “Faire l’amour”, “Fuir”, “La vérité sur Marie”, “Nue”. Jean-Philippe Toussaint publie en cette rentrée un drôle de roman qui s’amuse à faire voyager son personnage autant qu’à perdre ses lecteurs dans les arcanes de la Commission européenne et de la prospective stratégique avec cryptomonnaie, machines à miner et vols de données informatiques à la clé… et de clé il en est question puisque le roman s’intitule “La clé USB” (Les Éditions de Minuit, 2019). Cette clé USB, son héros la récupère incidemment et elle contient des documents qui pourraient révéler l’existence d’une porte dérobée dans une machine produite par une société chinoise. Pour en avoir le cœur net, Toussaint a est allé fouiller à Bruxelles…
« Rarement, je me suis aventuré sur un terrain aussi romanesque. Je pense aussi qu’à un moment, pour ceux qui connaissent ma vie, ce livre est totalement autobiographique. »
« Le livre est d’abord un roman d’espionnage, avant de basculer vers un roman intimiste. On passe d’une inquiétude liée aux affaires professionnelles à une inquiétude privée qui fait irruption et envahit tout. »
« Parler de la Chine, c’est parler du monde contemporain. Je m’y suis souvent rendu. C’est un espace extrêmement romanesque. Un mélange entre l’hyper technologie et l’hyper ruralité. C’est un lieu d’observation idéale. »
« C’est très important qu’on ait un regard sur notre temps. Les écrivains du présent sont les seuls à porter un regard sur un événement. »
Écouter le podcast : https://www.franceculture.fr/emissions/les-matins-du-samedi/jean-philippe-toussaint-manon-aubry
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[ Lire ⎟ Édition de septembre 2019 ⎟ Pages 52-55 ]
Jean-Philippe Toussaint - La clé USB
Trame (…) Le nouveau roman de Jean-Philippe Toussaint se déroule principalement entre deux pays qui sont chers à l’auteur de La Télévision (1997) : la Belgique et le Japon. Fils d’un fonctionnaire de l’Unesco, le narrateur travaille à la Commission européenne de Bruxelles en tant qu’expert en prospective stratégique, chargé de sonder le futur de l’industrie, à travers ses technologies et les questions de cybersécurité. Notre homme est séparé de la mère de ses jumeaux. Il raconte ici un blanc volontaire de quarante-huit heures survenu dans son emploi du temps, un certain mois de décembre, quand il a « disparu des radars », comme s’il s’était « volatilisé en temps réel » en n’étant « officiellement plus nulle part ». Le chercheur a concentré ses investigations sur la blockchain, associée dans l’esprit du grand public au bitcoin. Une technologie sur laquelle il a eu pour mission de rédiger un rapport présenté publiquement au Parlement européen. À la suite de quoi il a été approché par des lobbyistes œuvrant pour une société de conseil sise à Bruxelles. On apprend alors comment il s’est retrouvé en possession d’une clé USB noire, vieille et éraflée, avec un connecteur rétractable, ramassée par terre dans le bar du Sofitel où il avait rendez-vous avec les lobbyistes en question… Avant d’entreprendre un voyage en Asie, d’abord en Chine, puis au Japon, pour tenter d’élucider un mystère. Avec La Clé USB, Jean-Philippe Toussaint signe un lancinant roman, qui souffle le chaud et le froid, sur la perte, l’inquiétude et la menace. Par Alexandre Fillion -> (…)
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[ Télérama ⎟ Édition du 21 au 27 septembre 2019 ⎟ Page 71 ]
La Clé USB
C’est, au départ, une « porte dérobée » sur un écran d’ordinateur. Puis un roman d’espionnage étourdissant, au pays de la cybersécurité mondiale. Par Nathalie Crom
Extrait (…) L’expédition ne manquera ni de rebondissements ni de périls, mais est- ce bien sur le terrain des bitcoins, des blockchains et des enjeux de la sécurité informatique à échelle internationale que Jean-Philippe Toussaint cherche à nous entraîner, à la suite de son narrateur aux aguets ? Plus on le suit, plus on en apprend (et Dieu sait qu’on en apprend énormément, tant sur la philosophie de la prospective stratégique que sur les technologies de stockage informatique et les enjeux cruciaux de leur maîtrise), plus le véritable dessein de ce roman ludique et hautement virtuose se déplace et se précise. (…)
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[ Le Temps ⎟ Édition du samedi 28 septembre 2019 ⎟ Page 40 ]
Jean-Philippe Toussaint, retour à Bruxelles
Le narrateur de son dernier roman déverrouille ses souvenirs d’enfance grâce à une clé USB. Par Éléonore Sulser
Extrait (…) Pour rendre l’Europe romanesque, Jean-Philippe Toussaint a mis en scène des lobbyistes, de l’espionnage industriel, du trafic d’intérêts impliquant des firmes bulgares et chinoises, poétisant les salons, les «aigrefins» – le mot est de lui – qui y opèrent parfois, les couloirs des institutions. Mais l’Europe n’est pas seule à chatoyer dans La Clé USB. Jean-Philippe Toussaint s’empare pour en jouer de mots intrigants du présent, termes technologiques, marques fictives qu’il crée avec malice, faux opérateurs étrangers comme bitcoin, blockchain, mine, XO-BR Consulting, Kaliakras LTd., PTPool Corporation, ASIC, AlphaMiner 88… «C’est leur poésie, les sonorités mêmes de leurs mots qui m’intéressent. Le fait même que ce ne soit guère compréhensible est beau. Je ne tiens pas à parler pour elles-mêmes des nouvelles technologies. Le livre n’est pas un Que sais-je? sur les cryptomonnaies», ironise-t-il. Pour lui, précise-t-il, l’emploi de «mine» ou «minage», ces mots associés à la production du bitcoin, possède le pouvoir de renvoyer à la fois à l’hyper-contemporain et à l’imaginaire du XIXe…
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[ Marianne ⎟ Édition du 20 décembre 2019 ⎟ Page 47 ]
Bruxelles, tout un roman !
Par Ève Charrin
Extrait (…) Le héros s’apprête à découvrir en Chine une ténébreuse affaire de piratage informatique à grande échelle liée au trafic de bitcoins, quand brusquement l’histoire bifurque. (…)
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çà a l’air d’être son truc les cryptomonnaies :smiling_face_with_open_mouth_closed_eyes: