[Presse] Trends-Tendances / À LA UNE Arnaques au bitcoin
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Trends-Tendances - n° 9 - Édition du 1er mars 2018 - 6,40€
Trends-Tendances est un magazine économique et financier publié en Belgique francophone.
À la Une de son édition du 1er mars 2018, le magazine économique et financier Belge publie un dossier de 7 pages intitulé Arnaques au bitcoin.
À LA UNE : Crypto-monnaies : Bienvenue au far west 3.0
Le monde des crypto-monnaies est peuplé d’escrocs. Ils profitent de la naïveté des victimes et de leur méconnaissance de ces nouveaux actifs virtuels pour leur proposer des opérations aux rendements soi-disant mirobolants. Même les investisseurs les plus aguerris se laissent piéger par leurs techniques perfectionnées. «Trends-Tendances» dévoile les témoignages de ces Belges floués par les arnaques au bitcoin.
Extrait Les sollicitations en ligne se sont multipliées au cours des derniers mois, dans la foulée de l’explosion du cours du bitcoin en 2017. Une simple recherche sur le terme bitcoin ou un simple tweet comprenant un hashtag (mot-clé) lié aux crypto-monnaies suffisent pour déclencher une déferlante de propositions d’investissements en tous genres, plus douteuses les unes que les autres. (…) Crypto All Day, […] présente sur son site comme le «Wall Street du bitcoin ». Un certain Steven Wilson nous appelle. Et il n’y va pas par quatre chemins (…) Nous pouvons ouvrir immédiatement un compte auprès de sa société, basée à Londres, qui s’occupera des opérations de trading. Son conseil : placer au moins 10.000 dollars (…) Nous demandons d’abord quelques garanties sur la légitimité des activités de son organisation et exigeons qu’il nous envoie les documents à signer. La réponse fuse : «Il n’y a pas de contrat à signer. C’est ça le monde des cryptos ». Crypto All Day, qui ne mentionne aucune adresse physique sur son site et affiche des conditions générales fantaisistes, fait partie des nombreuses crypto-officines plutôt douteuses qui pullulent sur le Net. La FSMA a déjà reçu une vingtaine de signalements concernant de telles activités en 2017 ; et le rythme s’accélère puisqu’elle en a reçu 11 depuis le début de l’année.
La gendarme du secteur financier vient en outre de publier une liste de 20 sites internet sur lesquels planent des soupçons de fraude. Mais il en existe bien d’autres. Le forum français spécialisé CryptoFR a recensé 240 sites louches.
Arnaques au bitcoin: des Belges témoignent (ExempleS de deux témoignages de l’enquête publié par Trends-Tendances)
CoinQuick: comment perdre son argent rapidement
Extrait : Fin décembre, Alain Prévot commence à s’intéresser aux cryptomonnaies. (…) Il tombe sur CoinQuick net, un site en français au sujet duquel il trouve plusieurs références et témoignages enthousiastes. (…) Alain Prévot envoie une demande de renseignements. « Quinze jours plus tard, un homme à l’accent parisien me téléphone pour me proposer des investissements dans les cryptomonnaies (…) Ils m’appellent trois fois par jour pour que je fasse le virement. Leur discours est bien rodé: ils me rappellent que le compte d’épargne ne rapporte plus rien, ils m’assurent que mes bitcoins seront protégés.» Le retraité cède à la tentation. (…) Je veux en profiter pour tester le cycle de remboursement. Je demande donc à récupérer mon argent. » Pas trop déstabilisés, ses interlocuteurs lui proposent au contraire de réinvestir 25.000 euros. L’investisseur tient bon : il demande le remboursement deux jours avant Noël. Le dernier message qu’il reçoit de la part de CoinQuick est un laconique « Bonnes fêtes ». (…) La société existe bien en Grande-Bretagne… mais elle vend des logiciels de trading et des imprimantes. (…)
Good Crypto, mauvais placement
Extrait Sophie voit passer sur son fil Facebook une publication concernant les crypto-monnaies. Innocemment, elle like. «Tout de suite, je reçois un coup de fil sur mon portable. Un interlocuteur francophone me propose des investissements en crypto-monnaies», explique Sophie. Elle reçoit un lien vers le site Good Crypto, qui se vante d’être «une plateforme unique d’échange de cryptomonnaies soutenue par une technologie de pointe». L’interlocuteur de Sophie lui explique que Good Crypto appartient au groupe britannique Arup (…) qui est en réalité une société de consultance en génie civil. Une série de liens vers des articles et des vidéos YouTube faisant la promotion des cryptomonnaies (…) finissent de convaincre Sophie. Encore un peu méfiante, elle demande rapidement le remboursement de 250 euros. Futés, les escrocs de Good Crypto s’exécutent. (…) «Comme les fêtes approchent, (…) je demande de récupérer mes sous», poursuit Sophie. Good Crypto sort alors l’artillerie lourde et propose à Sophie un contrat à plus long terme, avec des rendements mensuels « garantis » tout simplement affolants (…) Entretemps, Sophie obtient la confirmation de la part de la société Arup que Good Crypto n’est absolument pas une de ses filiales. L’investisseuse insiste pour récupérer son argent. En guise de réponse, Good Crypto lui coupe ses accès à sa pseudo plateforme en ligne. Ne voyant pas revenir l’argent, Sophie porte plainte auprès de l’AMF et de la FSMA.
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