L’échec annoncé de la « Blockchain Nation »
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« Le projet de Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises (PACTE), présenté en Conseil des ministres le 18 juin dernier, comporte des lacunes majeures, qui pourraient, beaucoup plus sûrement que la concurrence étrangère, “tuer” le développement du secteur de la Blockchain en France. Car si, lors des multiples auditions qui se sont … Continuer la lecture de L’échec annoncé de la « Blockchain Nation » Source: Bitcoin.fr
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Bof, l’argumentaire est pas terrible.
Or, les banques françaises refusent aujourd’hui les dépôts de fonds provenant de la vente de crypto-actifs, qui est la principale ressource des sociétés de la Blockchain. Quand l’ouverture du compte n’est pas, purement et simplement, impossible, le compte qui a été ouvert est clôturé après quelques jours ou quelques semaines d’exercice.
Contrairement à ce qu’impose la loi, aucune justification n’est fournie. Tout recours auprès de la Banque de France est donc impossible. De l’opacité des règles naît l’arbitraire.Si les banques (privées) font quelque chose d’illégal comme ça, il faut porter l’affaire en justice. Ce n’est pas la faute du gouvernement, et se plaindre auprès de ce dernier n’y changera rien.
Tout aussi important, le problème monétaire vient du fait que, pour « transformer » ses bitcoins en euros, il est nécessaire de passer par une plateforme de change. Or, il n’en existe aucune sur le territoire français, du fait des contraintes réglementaires.
Et Paymium ? Et Coinhouse ? Ok, ce ne sont pas des poids lourds du secteur, mais on ne peut pas dire qu’il existe aucune plateforme de change sur le territoire français.
Et plus fondamentalement, pourquoi est-il primordial qu’il existe des plateformes de change contrôlées par des actionnaires français plutôt que d’autres nationalités ?A ce stade, la Banque de France, la Fédération bancaire française (FBF), l’Ordre des experts comptables, pour ne citer qu’eux, doivent avoir leur mot à dire. Et tout le monde doit prendre sa place autour de la table. Une possibilité serait de créer une « Agence de la Blockchain », placée sous l’autorité du Premier ministre, pour gérer ce qui relève d’une situation d’urgence. Car faute de réponse, les entrepreneurs de la Blockchain iront travailler ailleurs.
La solution à un problème d’urgence est donc de créer une nouvelle agence, aux responsabilités pas claires (force de proposition ? aurait-elle un budget ? etc), sur laquelle le Premier ministre aurait autorité (comment ça ?). En quoi est-ce que cela règlerait le problème des banques qui ferment des comptes bancaires arbitrairement ? Ou la (fausse) absence de plateformes de change françaises ?
Bref, vraiment un argumentaire pas terrible, entre erreurs manifeste, confusion des responsabilités de chaque partie, et solution douteuses.