Le FMI prône l’adoption contrôlée des Monnaies digitales et de la technologie Blockchain.
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Ce Janvier 2016, le Fond Monétaire International publie ses notes issues de sa discussion sur les monnaies virtuelles et de la technologie Blockchain (aussi appelée technologie des registres distribués).
Les avis émis montrent l’intérêt indéniable des monnaies digitales et plus généralement de leur technologie sous-jacente, la Blockchain. Bien que l’adoption de ces technologies comporte des risques, elle ouvre surtout de nombreuses opportunités:
« V[irtual] C[urrencie]s and their underlying distributed ledger technologies have the potential to generate benefits. VC schemes and distributed ledger technologies can strengthen financial efficiency by facilitating peer-to-peer exchange while reducing transaction times and costs, especially across borders. In the longer term, these technologies have the potential to deepen financial inclusion by offering secure and lower-cost payments options. Beyond payments systems, distributed ledger technologies have implications for a wide range of markets and financial market infrastructures as a fast, accurate and secure record keeping system, including for stock exchanges, central securities depositories, securities settlement systems or trade repositories. Technological and regulatory progress will be needed to realize these potential benefits. »
Bien sûr, le FMI reste prudent car même si l’adoption de ces technologies ouvrirait de belles opportunités, elle disrupterait les systèmes établis, notamment financiers. Bien que bénéfique au long terme, si l’adoption est mal contrôlée elle pourrait créer des crises systémiques importantes et romprait de nombreux équilibres sur lesquels le monde d’aujourd’hui repose.
« However, these technologies also pose risks. VCs can be misused as vehicles for money laundering, terrorist financing, and tax evasion, and other forms of illicit activity. While risks to the conduct of monetary policy seem less likely to arise, risks to financial stability may eventually emerge as the new technologies come into more wide-spread use. Although the growing use of distributed ledger technologies outside of the context of VCs pose far fewer risks, it may over time pose a serious challenge to parts of the business model of the established financial system. VCs and distributed ledger technologies will thus continue to attract the attention of policymakers and regulators at both the national and international levels. »
Mon avis est qu’une disruption soudaine des institutions porteuses de la société (Banques, Assurances, Systèmes légaux), qui sont remises en cause par ces technologies , n’est nullement souhaitable. Pourtant des changements progressifs sont nécessaires car il est inéluctable que ces technologies soient utilisées à long terme.
Le champs des possibles est énorme et je suis convaincu qu’il est possible montrer la richesse de la technologie en construisant des applications dans des secteurs non institutionnels (IOT, Supply chain, authentification, économie de partage, monnaies alternatives). Cela permettrait en parallèle une intégration incrémentale et contrôlée dans les systèmes plus institutionnels.
Faut-il encore que les régulations nous permettent d’expérimenter ces modèles dans des niches qui n’ont pas d’influence sur le système sociétal global (Notariat? Syndicats? Systèmes de votes? Authentifications de créations? Comptabilité?)
Critiques et commentaires toujours les bienvenus!
H.
@hcharlanes