[Presse] Le Soir / Le bitcoin est-il une monnaie archaïque ?
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Le Soir (édition Bruxelles) MERCREDI 3 janvier 2018
Le quotidien belge francophones Le Soir consacre une de ses pages économie aux crypto-monnaies, notamment le bitcoin. Un papier particulièrement… âpre. L’article est découpé en trois paragraphes : Un actif spéculatif, L’étalon-or 2.0 et Un rêve libertarien.
Titre : Le bitcoin est-il une monnaie archaïque ?
Chapô : Voici pourquoi les cryptomonnaies ne font pas rêver les économistes. Par Dominique Berns.Extraits :
Un actif spéculatif
(…) Au fond, à quoi sert le bitcoin ? À peu de chose, sinon à effectuer des transferts de fonds « discrets » – autrement dit : au blanchiment. Ou à se procurer dans l’anonymat des produits illicites, sur le darknet, le Net clandestin. N’en déplaise à ses partisans, le bitcoin ne peut jouer aucun des trois rôles traditionnellement attribués à la monnaie par les économistes. (…) D’ailleurs, il ne faut pas être docteur en économie pour comprendre qu’une « monnaie » aussi volatile ne pourrait constituer le système d’échange de nos économies. (…)
L’étalon-or 2.0
(…) « L’espoir d’une poursuite de la hausse du cours du bitcoin tient largement au fait que de nombreuses personnes ont la conviction que les cryptomonnaies sont les monnaies de l’avenir. Il n’y a rien de plus faux. Le bitcoin est une monnaie archaïque, comme l’était l’or, explique Paul De Grauwe, professeur à la London School of Economics. (…) Sans doute peut-on imaginer des cryptomonnaies dont l’offre pourrait croître chaque année (au même rythme que la croissance potentielle de l’économie), reconnaît Paul De Grauwe. « Mais ce n’est pas le cas du bitcoin, ce qui le rend particulièrement inadapté comme monnaie de l’avenir. » (…)
Un rêve libertarien
D’aucuns, biberonnés à l’idéologie libertarienne, rêvent d’un monde dans lequel une ou plusieurs cryptomonnaies (privées) concurrenceraient, voire détrôneraient les monnaies « officielles » contrôlées par les États
et les banques centrales. Une telle utopie fait sourire Kim Oosterlinck [professeur de finance à l’ULB, NDLR]. (…)
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