[Presse] Les Echos / Le gouvernement nomme un « Monsieur Bitcoin »
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Les Echos - Édition du mardi 16 janvier 2018
Le gouvernement nomme un « Monsieur Bitcoin »
Brève Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé la création d’une mission sur les cryptomonnaies. Elle sera confiée à Jean-Pierre Landau, ancien sous-gouverneur de la Banque de France. Le but sera de « proposer des orientations sur l’évolution de la réglementation ». Notamment pour empêcher leur utilisation à des fins d’évasion fiscale.
Extrait vidéo de l’intervention de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances lors de ses vœux à Bercy le lundi 15 janvier 2018. Le ministre annonce “confier à Jean-Pierre Landau, ancien sous-gouverneur de la Banque de France, une mission sur les cryptomonnaies. Cette mission […] proposera des orientations sur l’évolution de la réglementation pour mieux en maîtriser le développement et empêcher leur utilisation à des fins d’évasion fiscale, de blanchiment ou de financement d’activités criminelles ou de terrorisme.”
https://www.youtube.com/watch?v=-iaEH_-_czU
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Il a pas l’air d’être un crypto-enthousiaste, vu ses précédentes déclarations…
Il y a deux ans quasiment jour pour jour, Jean-Pierre Landau mettait déjà en garde, dans une tribune publiée dans le « Financial Times » , « contre la folie du Bitcoin » qu’il comparait à « la tulipe du 21ème siècle », en référence aux bulbes de tulipes qui avait suscité une folie spéculative au XVIIe siècle.
Et je comprends pas trop pourquoi selon le gouvernement, la spéculation est un problème :
« Nous voulons une économie stable : nous refusons les risques de spéculation et les possibles détournements financiers liés au bitcoin »
D’après la définition des Echos :
La spéculation se caractérise par l’acceptation d’un risque. Le spéculateur est celui qui prend position. Il fait un pari sur l’évolution future d’une valeur. C’est un comportement qui est donc radicalement différent de celui de la couverture. C’est le comportement de l’investisseur en général, dans la mesure où, cherchant à prévoir des flux futurs, il spécule sur l’avenir. La spéculation joue un rôle fondamental : assumer des risques que les autres intervenants ne veulent pas supporter. Tout spéculateur minimise ainsi le risque des autres intervenants
On demande pas à l’État de prendre le risque, c’est notre argent.
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@sigmar ce qui pose problème ce n’est pas la spéculation en tant que telle mais la fuite des capitaux. Le but de ce gouvernement est de relancer l’investissement privé dans l’économie. Pour faire court ce qui ne part pas dans le capital des sociétés est une perte sèche.
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C’est juste.
Mais justement, les ICO sont pour un grand nombre des sortes d’investissement dans le capital de sociétés ?
Personnellement je n’ai jamais acheté d’action dans des sociétés (trop compliqué, des frais de partout, une rentabilité bof quand on est “petit” porteur), mais le modèle des ICO permet à beaucoup plus de monde de participer. Pour le meilleur comme pour le pire (le plus souvent…), mais ça augmente le capital investi dans l’économie des sociétés (plutôt que de dormir dans un livret A).