[Presse] Le Temps / blockchain - «La Suisse est dans le top 3 mondial», interview de Vincent Pignon, conseiller en blockchain à l'Etat de Genève
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Le Temps - Édition du mercredi 24 janvier 2018
Dans son édition du jour, le quotidien francophone suisse propose un article sur une pleine page consacré à la blockchain
Interview - Les explications de Vincent Pignon, conseiller en blockchain à l’Etat de Genève et fondateur de WeCan.Fund
La Suisse est extrêmement bien placée sur la carte de la blockchain, analyse Vincent Pignon, conseiller en blockchain à l’Etat de Genève et fondateur de WeCan.Fund. Par Anouch Seydtaghia
Extrait
On parle aujourd’hui beaucoup de blockchain, est-ce une innovation durable ou un effet de mode? (…) La blockchain va bouleverser les transactions en supprimant les intermédiaires. Prenez les transactions financières: il sera possible de se passer d’intermédiaires tels que MasterCard, Maestro ou PayPal, via l’utilisation de cryptomonnaies en «peer to peer» (d’égal à égal). Ce changement sera fondamental. Du coup, on peut imaginer que nombre de grands acteurs vont disparaître… (…) On voit apparaître des acteurs qui menacent actuellement Uber ou AirBnb en permet- tant des transactions sans acteur central. Airbnb a d’ailleurs senti le danger approcher, en engageant récemment plu- sieurs spécialistes en blockchain. Comment se situe la Suisse? Je pense que la Suisse est dans le top 3 mondial. De plus, beaucoup d’acteurs majeurs viennent en Suisse pour se financer, via des ICO (…). Un tiers des dix plus grandes ICO ont eu lieu en Suisse, qui est un terreau très fertile pour la blockchain. Des entreprises suisses vont-elles disparaître à cause de la blockchain? Le secteur des matières premières s’intéresse à la blockchain pour optimiser leurs flux de transaction: ce secteur (…) Je pense que les entreprises suisses s’adaptent vite. (…) Tous les segments de l’économie sont-ils concernés par le développement de la blockchain? (…) Il y a bien sûr des variations, mais les secteurs de la finance, de l’immobilier, où les coûts de transactions sont élevés, sont directement concernés. Les domaines de la santé et du commerce sont aussi touchés. A Genève, des horlogers acceptent déjà de se faire payer en bitcoins. A plus ou moins long terme, la blockchain va s’immiscer dans tous les secteurs de l’économie.Tous droits réservés